Lyne Tremblay, athlète paralympique au tir à l’arc et à la carabine, a connu une saison de rêve en battant deux records, dont un mondial, au cours de l’été.

 

La résidente de Magog a fracassé le record américain en carabine à sa toute première compétition en carrière à Atlanta en juin dernier. Cette réalisation est d’autant plus impressionnante que Lyne Tremblay a commencé dans la discipline au mois d’octobre dernier.

 

« J’avais entendu dire que l’équipe canadienne cherchait des athlètes et ils ont retenu ma candidature. Je devais faire des qualifications et ils m’ont donné l’opportunité de le faire sur le circuit de la Coupe du Monde à Atlanta au mois de juin ».

 

Malgré l’inexpérience, Lyne Tremblay a réussi à se qualifier au 4e rang au classement général avant de prendre la 7e position dans les finales. Elle a en outre terminé au premier rang chez les femmes en plus d’afficher le meilleur résultat parmi les quatre Canadiens présents sur place.
« Mon objectif était de réussir mes qualifications et rien de plus, j’étais vraiment contente. En finale, je ne savais pas quoi faire, personne ne m’avait expliqué les modalités de la dernière ronde. Je n’avais jamais fait ça », conclut-elle en souriant.

 

Loin d’en avoir terminé, elle a enregistré un record mondial au tir à l’arc en FITA 1440 (quatre distances) dans la catégorie ARW1 (type d’arc) à Montréal le 12 juillet dernier.

 

« Je pratique le tir à l’arc depuis 2007, j’ai participé aux Jeux de Pékin et de Londres dans cette discipline », explique l’athlète qui réside en Estrie depuis 1992. « J’ai cependant dû passer de l’arc recourbé à l’arc à poulies à cause de ma maladie évolutive qui m’a enlevé de la force dans le haut du corps. J’ai passé par 18 mois de réadaptation avant de pouvoir reprendre la compétition ».

Malgré tout cela, Lyne Tremblay a inscrit 1 163 points. « C’est le juge qui m’a dit que c’était un nouveau record du monde, je ne le savais pas », explique celle qui fait partie de deux équipes nationales.

 

Avec les jeux de 2016 à Rio qui s’en viennent à grands pas, elle devra cependant faire un choix entre les deux disciplines.
« Si j’avais à en choisir une, ce qui devra probablement arriver, je prendrais le tir à la carabine puisque que c’est une discipline moins difficile physiquement. Avec ma maladie évolutive, le tir à l’arc me demande plus d’effort. Ce sont deux disciplines qui demandent autant d’effort mental par contre. Pour 2015, j’ai l’intention de continuer dans les deux sports. On verra par la suite ».